
Scandale de l’amiante dans les années 80, révélations aujourd’hui des effets dévastateurs du bisphénol A sur la santé, les exemples de secrets bien gardés sur les conséquences sanitaires de l’utilisation de certains matériaux sont nombreux.
Alors que tous les matériaux font l’objet d’études afin de déterminer leur impact sur la santé, les résultats des analyses restent aujourd’hui encore longtemps dans l’ombre. Complicité de certains chercheurs et des industriels oblige, les matériaux les plus dangereux pour notre santé nous sont très souvent présentés comme des produits miracles, remèdes à tous les problèmes et bien sûr sans aucun danger pour l’Homme.
Ces scandales qui ont entaché des produits portés aux nues pendant des années nous renvoient au produit star du moment dans l’habitat : le PVC. Un simple coup d’œil dans nos banlieues pavillonnaires et même dans nos plus beaux villages suffit à le constater, de Lille en passant par Paris jusqu’à Marseille les fenêtres et volets en PVC ont ces dernières années littéralement submergé la France. Aujourd’hui, 6 nouvelles fenêtres installées sur 10 sont en PVC. Bon marché et permettant une bonne étanchéité il est vendu comme un produit miracle, stable, demandant aucun entretien et surtout indestructible.
Mais vivre dans une boite fermée de tout bord par du plastique est-il sans conséquence pour la santé ?
Les fenêtres PVC : grandes absentes des débats
Si depuis quelques années les composants des produits en plastique courants (emballages cuisine, jouets etc.) sont majoritairement accusés par le milieu scientifique d’être à l’origine de cancers et d’autres pathologies, il règne une certaine omerta sur les fenêtres en PVC. Or, en déplaise à leurs fervents partisans le PVC de nos fenêtres est bel est bien un plastique qui comme tous les autres dégage des COV dont l’exposition au long terme n’est pas sans conséquence sur la santé! Investir dans des fenêtres en PVC n’est donc peut-être pas un choix judicieux pour qui envisage une retraite heureuse et en pleine santé.
Comme tous les plastiques, le PVC ou Chlorure de PolyVinyle est un produit pétrolier bourré à différentes doses de phtalates, de bisphénol A, de chlorure de sodium et d’environs cinquante autres composants comme le plomb par exemple, dont personne aujourd’hui n’ignore la nocivité. Lorsqu’il est brûlé le PVC dégage des fumées hautement toxiques chargées de dioxines, substances qui dégradent sérieusement le système immunitaire, le système nerveux et le système endocrinien. Un départ de feu non maîtrisé suffit à rendre inhabitable pour de bon une maison dont les fenêtres sont en PVC tellement le niveau de pollution du PVC incandescent est élevé….
Les flammes ne sont malheureusement pas les seules à pouvoir libérer dans l’air les composants toxiques du PVC, l’action du temps est elle aussi dommageable. En effet, au fil des années les particules toxiques renfermées dans le PVC se dégagent des fenêtres et volets, et petit à petit polluent l’intérieur des maisons concernées. Ces COV (Composants Organiques Volatiles) sont eux aussi responsables du développement de cancers et de maladies respiratoires pour les personnes vivant à leur contact.
Un matériau non recyclable
Contrairement à ce que dit la communication bien rodée des industriels, le PVC n’est pas un matériau recyclable, il est simplement « valorisable », sa fabrication induit une très grande quantité d’énergie grise et est souvent responsable d’une grave pollution de l’air et des milieux aquatiques.
Pour ces raisons énumérées ci-dessus, les fenêtres en PVC sont interdites en Suède, limitées à un usage restreint en Allemagne, en Autriche et au Danemark. Nous sommes donc en droit de nous demander pourquoi un matériau jugé nocif chez nos voisins nordiques serait-il bon pour nous français…