Protection de la biodiversité et des écosystèmes : les spécialistes de l’environnement ont été les premiers à tirer la sonnette d’alarme en insistant notamment sur la perte économique liée à cette biodiversité menacée. Aujourd’hui nous avons tendance à considérer la biodiversité comme un réservoir de ressources disponible, utile à la fabrication de produits agro-alimentaires, pharmaceutiques, cosmétiques… Pourtant la biodiversité participe à un équilibre qui dépasse largement le cadre de notre compréhension, équilibre que nous remettons en question au quotidien…

Des enjeux écologiques sous-estimés

Modes de production, utilisation des ressources de manière effrénée… à bien des égards notre responsabilité en cause.

Prenons l’exemple des déchets.  Les immenses quantités de déchets domestiques, industriels ou militaires, sont souvent mal gérées, avec des conséquences environnementales graves pour la faune et la flore marine, les nappes phréatiques et l’air environnant. Les pollutions issues des activités industrielles et urbaines ont des conséquences qui affectent les écosystèmes. Pourtant trop peu de pays ne prennent des initiatives concluantes pour inverser cette tendance. A l’échelle individuelle aussi les comportements sont irresponsables. Sans parler de tri des déchets, nous pourrions penser aux litres d’huile de vidange déversés dans la nature alors même qu’il existe une gestion spécifique de ces déchets. Cet exemple peut sembler anecdotique mais chaque année ces « vidanges sauvages » souillent des kilomètres de nappes phréatiques !

Et que fait-on au niveau international ? Le réchauffement climatique, qui ne met pas uniquement les écosystèmes en danger mais provoque aussi des transformations sur les continents, nécessite une remise en question de tous, mais surtout la « bonne volonté » des pays les plus pollueurs de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Prenons le cas du Protocole de Kyoto. Considéré comme un pas engageant vers la lutte contre le réchauffement climatique, nous ne pouvons que regretter que son efficacité soit altérée par le refus des pays comme les Etats-Unis à collaborer. Pas un seul sénateur démocrate n’a voté en faveur du protocole dans un pays où l’industrie tourne à plein pot et où les « Prius » ne font pas le poids contre les 4×4 envahissants et polluants !

Des enjeux économiques ignorés

Au vu des choix technologiques répréhensibles de l’Homme et des influences de la globalisation économique, commerciale et financière, la protection de la biodiversité est devenue un sujet de débat entre des états.

L’innovation technologique a aussi bouleversée le secteur de l’agriculture et de la sylviculture et avec,  les paysages dans les pays développés. La diversité biologique est touchée, en raison de  la régression voire même de la disparition d’un grand nombre d’espèces.

Sans tomber dans le discours moralisateur du « pays maintenant développé », il faut reconnaître que le commerce de matières premières et l’acheminement de produits industriels dans les pays émergeants sont effectués sans prudence pour la protection écologique et exploitent de la main-d’œuvre à bas prix. Ce qui constitue un vrai pillage des ressources naturelles et humaines.

L’industrialisation et la mondialisation des échanges économiques et commerciaux exposent les pays sous-développés aux rivalités internationales et bloquent une évolution à leur rythme. C’est également en cela que nous consommateurs de pays dit du Nord devons arrêter cette hypocrisie et reconnaître notre part de responsabilité. Lorsque nous critiquons la Chine ou l’Inde pour leur utilisation irrationnelle des ressources naturelles, il ne faut pas oublier qu’ils répondent à la demande du marché international et que leurs carnets de commande sont pleins de NOS besoins !

Les solutions :

Face à ces problèmes récurrents, il serait faux de prétendre qu’il n’y a rien à faire.

Sans parler de solution miracle, Etat ou individu, chacun a son échelle dispose de moyens d’actions.

En voici quelques-uns :

  • Réduire les pesticides, insecticides et engrais pour un maintien de l’agriculture traditionnelle,
  • Gérer les déboisements,
  • Réduire nos émissions de CO2, en privilégiant les vélos, la marche ou les transports en commun,
  • Limiter le nombre d’emballages lors du choix des produits achetés,
  • Contribuer au recyclage par le tri sélectif,
  • Eviter l’utilisation de produits nocifs pour l’environnement en optant par exemple pour des produits ménagers écologiques…

Chaque individu peut contribuer à la protection des écosystèmes et par conséquent de la biodiversité, en appliquant des gestes simples chaque jour et pourquoi pas en imaginant de nouvelles solutions.

Rappelons cette formule qui sonne très marketing et qui pourtant est pleine de bon sens : il n’y a pas de petits gestes lorsqu’on est 60 millions à les faire !

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